Au Québec, l’offre de logiciels dentaires aussi appelés logiciels métiers est relativement restreinte. En effet, on retrouve quelques joueurs dont Dentitek, Progident, Dentonovo, Ad2.0 et Exceldent.
Le marché du logiciel dentaire au Québec est unique de par notre langue français et surtout de par sa loi sur la langue française qui oblige les entreprises à utiliser des logiciels en français.
La plupart des logiciels dentaires du Québec sont nés il y a plus de 15 ans alors que la tendance était d’installer des logiciels localement dans les cliniques dentaires. Ce qu’on appelle un logiciel “on-premise” par opposition à un logiciel cloud ou infonuagique.
Ces logiciels étaient vendus plusieurs dizaines de milliers de dollars pour une installation en clinique du logiciel, sa configuration sur le serveur, sa base de données et la formation aux équipes de travail. Ces technologies majoritairement “Microsoft” étaient standardisées pour des ordinateurs Windows.
Le monde du logiciel a bien changé ces dernières années. Avec la montée en puissance du cloud et surtout de la montée en puissance des connexions internet locales et des hauts débits d’internet offerts à faibles coûts sur les téléphones cellulaires est apparu le logiciel cloud ou infonuagique.
Le logiciel infonuagique est installé sur un serveur cloud soit, un serveur distant qui est maintenu par un fournisseur tiers comme Google Cloud par exemple. Il s’agit d’une toute nouvelle manière de concevoir un logiciel qui nécessite une toute nouvelle architecture. Il peut être très difficile de passer d’un logiciel “on premise” à un logiciel infonuagique sans avoir à tout reconstruire.
La programmation d’un logiciel cloud requiert de nouvelles compétences et un investissement important en temps et en argent. De plus, le modèle de revenus est complètement différent puisqu’il n’y a pas d’installation locale unique, mais bien un service constant par le biais du cloud. C’est ce qu’on appelle en anglais un “SaaS” pour “Software as a service”. Le logiciel des années 80 était un produit, mais le logiciel cloud est dorénavant un service.
Les logiciels dentaires doivent alors transposer leur logiciel “on premise” dans une architecture cloud. Il faut avoir les moyens financiers, mais aussi avoir l’expertise pour réaliser un tel projet. On pourrait comparer cela à fabriquer un véhicule à moteur à gaz appelé “atmosphérique” à un véhicule électrique. Pour y arriver, il faut briser le modèle de pensée actuel pour s’adapter à la nouvelle réalité du cloud. Malheureusement, certaines entreprises n’ont pas les moyens d’y arriver au risque d’être remplacées par des logiciels dentaires plus modernes.
L’Ontario et les États-Unis proposent une foule de logiciels dentaires infonuagiques de haut niveau très performants. La venue des ces logiciels modernes pourraient être un atout pour les dentistes du Québec pour venir assurer une offre de service plus équilibrée qu’actuellement.
Heureusement, les logiciels dentaires du Québec semblent être en voie de se moderniser et de passer tranquillement vers le cloud. Ce qui permettra aux dentistes du Québec de bénéficier de logiciels plus modernes au cours des prochaines années. Cela permettra de créer des connexions avec d’autres logiciels ou même un système téléphonique intelligent pour lier les communications patients et le logiciel métier.